Parc du château de Ternay

Le départ de la promenade commence devant l'entrée du château.

Et si vous faisiez une petite promenade dans le parc du château (emportez le plan avec vous).

• Les allées : Elles portent le nom de personnages plus ou moins illustres qui se sont promenés dans ce parc avant vous :

• L'allée chevalier Bertrand de Beauvau : Le constructeur de ce château. Vous croiserez tout d'abord un très vieux robinier et un très grand pin laricio puis tilleuls, marronniers, frênes, arbres de Judée, chênes chevelus, charmes, chênes rouge d'Amérique, chênes pubescents, noisetiers, plus loin sont plantés des merisiers et des pins maritimes accompagnés de bruyère et d'ajoncs. Cette allée est une ancienne voie romaine.
• Allée René d'Anjou : Le chevalier Bertrand de Beauvau fut le plus grand ami du bon roi René, ce dernier vint à Ternay en 1450 alors que le nouveau château était encore en travaux. Cette allée est bordée de chênes, de tilleuls et de quelques lauriers palme.
• Allée de la Dame Blanche d'Anjou : Il s'agit ici de Blanche d'Anjou, fille naturelle du roi René cité plus haut, elle fut la quatrième épouse du chevalier de Beauvau. Cette allée est bordée de pins maritimes, de chênes rouges d'Amérique et de fougères.
• Allée du chevalier d'Arsac de Ternay : Le chevalier d'Arsac de Ternay passa toute son enfance au château avant d'accomplir une carrière exemplaire dans la Marine Royale. Après bien des exploits sur toutes les mers du monde, il fut nommé amiral de la flotte de Louis XVI. Il transporta avec succès les troupes de Rochambeau au nouveau monde pour aider les Américains à obtenir leur indépendance. Il mourut à Newport en 1781. Cette allée est bordée de chênes, de pins, d'alisiers, d'ajoncs et de bruyères.
• Avenue du château : Le vieux pont tournant qui permettait de passer le fossé et le mur d'enceinte au XV^e siècle n'étant plus praticables, il fallut trois siècles plus tard modifier l'accès au château. Les vieux cèdres qui bordent l'avenue n'ont été plantés qu'en 1905. La tempête de 1999 a malheureusement provoqué des dégâts très importants.
• L'allée princesse de Brézé : Seconde épouse du chevalier de Beauvau, C'est pour elle que fut construit le château de Ternay. D'abord quelques marronniers puis vous traverserez une très belle plantation de merisiers en alternance avec des érables sycomores, de jeunes cormiers, de la viorne, des vieux chênes pubescents, des noisetiers, des alisiers et quelques châtaigniers bordent cette allée.
• Allée Blanche de Castille : Cette grande reine de France, mère de Louis IX passa par Ternay accompagnée de son fils encore trop jeune pour régner en 1228. Le souvenir de ce moment est relaté dans la légende de St Landor. Cette petite allée est couverte de cyclamens de Naples en automne.
• Allée du Chatelet : Ide du Chatelet fut la troisième épouse du chevalier de Beauvau. Allée bordée de cytises, de chênes, de charmes, de tilleuls. Terrain de jeu préféré des blaireaux et des renards.
• Allée du Couëdic : Illustre famille bretonne dont est issu un très grand marin du XVIII^e siècle : le lieutenant de vaisseau Charles Louis du Couëdic.
• Allée de Courtivron : C'est le nom de jeune fille de la grand-mère, vous découvrirez son beau portrait dans un des salons du château.
• Allée du Fou : Grand connétable et Chef des Tas, cette allée est une de ses nombreuses créations dans le parc du château. Pin maritimes, jeunes hêtres, chênes, bruyères et ajoncs bordent cette allée.
• Allée Fouquet : Rien à voir avec le ministre du même nom, il s'agit ici du régisseur qui racheta le château comme bien national pendant la période de trouble révolutionnaire. Principalement chênes pubescents.
• Allée Henry IV : Le roi vint au château de Ternay les 27 et 28 septembre 1587. Cette allée longe une des truffières plantée de chênes verts et de chênes pubescents. Il est interdit de marcher dans cette truffière.
• Allée St Landor : Personnage principal de la légende qui porte son nom ; demandez aux propriétaires, ils vous raconteront. Bordée de tilleuls et de chênes.
• Allée de Montfort : Les membres de la famille de Ternay qui vous accueillent dans ce château sont peut-être issus de Simon de Montfort (voir la croisade des Albigeois).
• Allée bordée de chênes et de jeunes noyers.
• Allée Teranus : Chef gaulois qui latinisa son nom dans les environs du 3ème siècle, transformé encore, Teranus deviendra Ternay dans les environs du dixième siècle.
• Allée de Tigny : Nom de famille de la mère du constructeur de ce château. Vous passez ici sous la frondaison de jeunes noyers.
• Allée Tourlandry : La première épouse du chevalier de Beauvau. Sous ses buis plusieurs fois centenaires furent trouvées 70 pièces de monnaies chinoise et vietnamienne datées entre 1840 et 1870. N'est-ce pas énigmatique ?
• Allée François Villon : Bandit de grand chemin et grand poète de la deuxième moitié du XV siècle, il a probablement vécut à Ternay sous la protection du chevalier de Beauvau dans les dernières années de sa vie.
• Partout dans le parc et dans ses alentours vous pourrez découvrir aux mois d'avril, mai, juin et juillet une belle collection d'orchidées sauvages (orchis et ophrys), certaines sont très rares, merci de ne jamais les cueillir.

• Les points remarquables :

• La Grande Volière : Le parc du château est une réserve, il est donc strictement interdit d'y chasser. De 200 à 400 jeunes faisans sont lâchés dans cet enclos tous les ans, ils y grandissent en toute tranquillité à l'abri des humains et des prédateurs, seules quelques buses variables viennent de temps en temps pour s'y régaler. Lorsque les faisans sont en âge de voler ils peuvent quitter l'enclos en passant par-dessus. Ce type de volière est appelé volière anglaise.
• La Mare de Piolant : Voici encore un nom illustre : une dame d'Aviau de Piolant fut la gouvernante des enfants du roi Henry IV, c'est à elle que fut confiée par la reine de France l'éducation du futur roi Louis XIII, de la duchesse de Savoie et de la futur reine d'Espagne. Cachée dans un placard, elle assista à l'assassina du duc de Guise au château de Blois le 23 décembre 1588.
• La piscine : L'environnement troglodytique de la piscine est daté de l'époque mérovingienne, environs VI^e siècle. Le souterrain refuge, parsemé de pièges et meurtrières, était un système de fortification très efficace. Merci, pour des raisons de sécurité, de veiller à ce que la porte de la piscine soit toujours bien fermée.
• Les ruines de la Glacière : Malheureusement aujourd'hui en ruine, cette glacière fut aménagée au XVII^e siècle. Imaginez qu'à la table du château, on pouvait dès cette époque vous servir des sorbets en plein été.
• Le square du Vieux Chêne : Les chênes ne poussent pas très vite dans cette terre, celui-ci doit être très vieux. La vue de cet endroit est splendide. Un banc, un bon bouquin, tout va bien.
• Le square du Vieux Cormier : Voici encore un arbre remarquable : atteindre une telle taille dans un environnement si hostile pour un cormier qui préfère une certaine solitude, c'est de l'ordre des records. Son bois très dense était utilisé pour faire des manches d'outils, des règles et autres instruments de précision, des engrenages des moulins à vent et à eau. C'est aussi un très joli bois pour l'ébénisterie.
• Le square des Tournois : C'est sur ce terrain qu'était installé avant la dernière guerre mondiale le terrain de tennis du château ; celui-ci fut détruit par l'armée allemande.
• Les Trous du Diable : Attention environnement dangereux, ces caves troglodytiques sont bien cachées, ne tombez pas dedans. Beaucoup des habitations mérovingiennes de la région ont été habitées, aménagées, modifiées jusqu'au début du XX^e siècle, celle-ci présente la particularité d'avoir conservé son aspect d'origine. Méticuleusement fouillées par des archéologues, ces cavités se sont révélées comme un très beau témoignage du mode de vie des mérovingiens. Outils, poteries et armes y ont été retrouvés. Quelques buttes tout autour sont des tumulus.
• Le Tumulus gallo-romain : Le site du château est habité depuis la nuit des temps : gaulois, romains puis mérovingiens ont résidé sur le haut de ce plateau qui domine la vallée de la Dive, il n'est donc pas anormal d'y trouver des sépultures anciennes. De forme parfaitement circulaire, ce tumulus est daté du 1er au 3ème siècle. Peut-être Teranus dort-il là dessous. D'autres sépultures du parc sont de forme oblongue et généralement datées de l'époque mérovingienne (du sixième au huitième siècle)

• La faune : Il ne serait pas surprenant que vous croisiez quelques animaux sauvages des bois, si vous ne les avez pas vu c'est peut-être parce que, dérangés par le bruit ou inquiétés par les odeurs, ils se sont enfuis. Cependant, il n'est pas rare de croiser (classification savante mais non conventionnelle) :

• Les deux terribles molosses : Madame Gargouille et mademoiselle Option. Elles adorent les caresses et vous accompagner. Il est interdit de les nourrir.
• Des poilus à quatre pattes : Cerf, sanglier, chevreuil, renard, blaireau, lapin, lièvre, toutes sortes de mulots et musaraignes, chat sauvage, écureuil.
• Des emplumés à deux pattes : Toutes sortes de moineaux, mésange, rouge gorge, pigeon, huppe, coucou, geai, pic vert, corneille, pie, pic noir, buse, saint martin, faucon crécerelle, effraie, chouette hulotte, chevêche, hibou, colvert, loriot jaune…
• Des écailleux sans ou avec pattes : Couleuvre verte et jaune, couleuvre à collier, couleuvre d'Esculape, orvet, lézard vert, lézard des murailles. Aucun danger, ils sont tous inoffensifs.
• Les sans poil, ni plume, ni écaille mais à quatre pattes : Crapaud commun, crapaud calamite, rainette verte, grenouille de Lessona, salamandre tachetée, triton palmé, triton crêté.
• Les trucs parfois velus ou à carapace mais toujours à deux paires d'ailes et six pattes : Liste trop longue, il y a trop d'insectes pour les citer tous, aucun ne sera donc mentionné !
• Les machins à huit pattes et 4 yeux : Les araignées n'ont pas été référencées, à vous de les découvrir, il y en a de toutes les couleurs et de toutes les tailles. Aucune dangereuse.

Bonne promenade !